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Le boycott, est-il l'arme fatale? LLB Michel Konen

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Message  Christiane Mer 10 Oct - 20:32

Le boycott, est-il l'arme fatale ?


Editorial
La Libre Belgique

Par Michel Konen
Les appels au boycott des produits de la société pétrolière française Total dans les pays occidentaux ont-ils un sens ? La mise à l'index de Total peut-elle avoir une efficacité ?
Bonne question, quand on sait que dix années de sanctions économiques et financières européennes et américaines à l'égard de la junte Birmane sont restées sans effet. La junte continue à s'enrichir scandaleusement et le peuple à s'appauvrir dramatiquement.
La société Total pèse d'un poids déterminant dans l'économie birmane. Une cessation de ses activités en Birmanie mettrait sans doute la junte sous pression. A tout le moins, Total pourrait intervenir pour infléchir la dictature vers un meilleur traitement du peuple birman.
En Belgique, le collectif "Action Pétrole en Birmanie", depuis 1999 a lancé un mot d'ordre de boycott des produits Total. Sans effet apparent jusqu'à présent.
Mais aujourd'hui que la Birmanie est à nouveau sous les feux meurtriers de l'actualité, la situation pourrait changer. On voit les pouvoirs publics étudier la manière d'écarter la société des listes de fournisseurs. Un tribunal belge pourrait être amené à se prononcer sur les activités du groupe pétrolier en Birmanie qui est accusé de crime contre l'humanité.
Et puis il y a les citoyens ! Nike a dû céder sur la question du travail des enfants. Shell n'a pas résisté au boycott massif de ses produits en Allemagne et dans les pays scandinaves alors qu'il était accusé de pollution par Greenpeace.
Les entreprises ne sont pas seulement obsédées par les volumes de vente. Elles le sont aussi par leur image de marque, par leur responsabilité sociale qu'elles se plaisent tant, de nos jours, à mettre en avant. Un appel au boycott peut être directement sanctionné par les marchés financiers, mettant les dirigeants en difficulté face à des actionnaires mécontents !
Encore faut-il pour cela que les consommateurs réagissent individuellement et suivent les appels aux boycotts. Ce qui n'est pas gagné d'avance. Car il faut bien le constater, le consommateur est un acteur économique avant d'être un acteur politique. Chacun, au nom des bons sentiments, peut souhaiter qu'une action réussisse, de là à y participer... Surtout quand le réservoir est vide et que la seule pompe en vue a pour emblème un rond multicolore !




11:07 Publié dans International | Lien permanent | Commentaires (2) | [url=javascript:popupCenter('http://blogs.saipm.com/admin/blogservices.php?evnt=displayEmailThis&language=fr&postID=14005&type=weblog&mhash=f74d2711879c69d649773af5709e7c3d92c7e15d&partner=lalibre',530,470);]Envoyer cette note[/url] | Tags : Birmanie, Boycott, Total


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Commentaires

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Je ne pense pas qu'un boycott puisse être l'arme fatale dans le cas Birman. De plus, je m'y opposerais pour les "dégats collatéraux" qu'il pourrait commettre...

L'acte de Boycott : cette action s'opérerait au niveau local avec un espoir d'action au niveau global. C'est dire qu'une multinationale multiactivités telle Total ne souffrirait pas énormément d'une action limitée au niveau belge.

Qui pénaliserait-on réellement? Le régime Birman? Allons donc, essons l'angélisme! Des sanctions bien plus dures qu'un boycott d'une entreprise (sic!) ont déjà été prises à l'encontre de divers régimes et l'expérience nous montre qu'elles s'avèrent inéfficace à l'encontre du régime mais que les populations en subissent les conséquences immédiates.
Passons quelques exemples en revue :
-blocus de Cuba depuis les années 60... Castro est toujours là, la population est toujours aussi pauvre et opprimée.
-sanction contre la Libye : le régime est toujours en place et se paie même le luxe de prendre infirmières et médecin en otage et d'exiger une rançon. Un tout petit assouplissement du régime permet même une régularisation des relations internationales... Mais fondamentalement, rien n'a changé quant aux libertés...
-la Tunisie... ah non... étonnant, je n'ai pas connaissance de sanctions à l'égard de ce pays où l'on envoie nos touristes en masses et personne ne s'offusque de l'état des droit de l'homme.
-L'Autriche où nous ne pouvions plus aller skier (oups, pardon, je n'ai pas pu me retenir)
-La Chine... ah non.. pas de sanction...
-Les sanctions contre Bagdad à l'époque de Saddam n'ont jamais affaibli réellement le régime, il aura fallut une guerre sous des prétextes pour le moins fallacieux pour en venir à bout.

La liste est longue mais le point commun est tout de même que les régimes se maintiennent et que les populations continuent à subir les dictatures en place.

L'histoire nous enseigne par ailleurs à de multiples reprises que l'ingérence n'est pas une solution et que seul un peuple avec sa légitimité peut renverser un régime de manière durable. Toute intervention venant de l'extérieure ne fait souvent que remplacer un régime non démocratique par un autre...

Ici, paradoxe des paradoxes, on attaque la société Total... pas réellement le régime en place!

Qui seront réellement les victimes et les dégats collatéraux? L'action contre Total s'effecturait à un niveau local...
Les premiers perdants sont les petits exploitants locaux, votre, mon pompiste qui exploite une station sous la banière Total. Déjà que la majorité des stations de carburant disparaissent...

Ensuite, Total va mal? soit, comment améliore-t-on de manière rapide et efficace un compte de résultat d'exploitation... en limitant les même coût d'exploitation. Le coût le plus massif étant généralement le coût du personnel... Soit, quelques chômeurs en plus en Occident pour aucune amélioration en Birmanie...

Admettons même que la société Total décide de quitter la Birmanie... Ils ne vont pas démonter toutes leurs installations... le régime ne leur en laisserait surement pas le temps. On peut s'attendre à ce que d'autres sociétés prennent le relais, avec peut être encore moins de scrupules que Total. Si les sociétés américaines n'ont pas toujours été exemplaire, elles ne prendront peut être pas le risque de s'y présenter. Par contre, nous savons que les chinois sont en trani de monter en force dans le secteur... et que leur gouvernement s'oppose à des sanctions... Qui ira faire la leçon à la chine? Vous, moi? Airbus peut être?
Total se retire... le niveau de ses réserves pétrolières est revu à la baisse, le cours de bourse chutte violemment... nouveaux risques de licenciement... toujours pas d'amélioration de la situation.

Alors quelles solutions? Je n'en apporte pas de précises, j'en suis conscient, je dis juste à ce stade que sanctionner Total de cette manière est totalement innéfficaces et que les dégats collatéraux pourraient aller jusqu'au renforcement de la junte birmane (les chinois sont peut etre prets à mieux les financer pour prendre le marché...)

Une idée serait une collaboration renforcée ONG / Total / représentants de l'Union Européenne. Financement de programme de développement et d'éducation en Birmanie, controles des activités de Total et des travaux effectué par le biais de personnels d'ONG ou UE... sous banière Total (bien sur, la junte ne permettrait jamais à detels observateurs de se déployer). on doit donc exiger une totale transparence à la société totale, que des observateurs soit "engagé" par total mais n'aie pas à répondre à la hiérarchie total mais à une sorte de commission des droit de l'homme de l'Union Européenne...

Ecrit par : Serge Van Belle | 03.10.2007 [url=][/url]
Je suis tout à fait d'accord sur le fait que si Total part, les chinois arrivent et ce sera encore plus grave. Mais Total devrait faire une provision sur ces plantureux bénéfices (qui sont en réalité un vol de toute une population) pour le jour ou il sera possible de recréer une démocratie.

L'idée des birmans de ne pas écouter les journaux parlés et d'éteindre les lumières est magnifique.

Il y a une solution possible. Nous pourrions déjà lancé une table ronde (chez nous) avec toutes les composantes pour savoir comment vivre ensemble, et créer un droit constitutionnel.

Les chinois ont dit qu'ils veulent un régime stable, alors créons d'abord un programme stable, solide.

Christiane Rolin
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