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Vu sur La Libre Belgique ce 10 octobre 2007 : Philippe Paque

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Message  Christiane Mer 10 Oct - 20:13

Birmanie
La junte souffle le chaud et le froid
philippe paquetMis en ligne le 10/10/2007
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Elle fait comme si elle voulait discuter avec l'opposition et ménage Aung San Suu Kyi.
Mais la répression ne faiblit pas, sous l'aile protectrice de la Chine à l'Onu.

Consciente des conséquences que pourrait avoir la pression internationale exercée sur elle, la junte birmane essaie de se montrer sous un jour aussi favorable que possible. Moins, toutefois, pour encourager la "réconciliation nationale" que ses détracteurs appellent de leurs voeux, que pour atteindre un objectif à court terme : aider ses défenseurs au sein du Conseil de sécurité des Nations unies - Chinois et Russes pour l'essentiel - à écarter le spectre des sanctions.
En désignant un général à la retraite réputé pragmatique, modéré et intelligent (assurément un profil rare à Rangoon) pour assurer la "liaison" avec la figure de proue de l'opposition, Aung San Suu Kyi, les militaires ont réussi à faire impression. Même les dissidents en exil considèrent le général Aung Kyi comme un interlocuteur sérieux, tandis que diplomates et fonctionnaires internationaux saluent en ce ministre adjoint du Travail un homme qui a les pieds sur terre et s'est montré disposé à discuter de tout, même de sujets aussi sensibles que le travail forcé en Birmanie.
L'initiative traduit-elle, cependant, un changement d'attitude et, plus encore, de politique à Rangoon, ou ne s'agit-il que d'une mesure cosmétique destinée à embarrasser les gouvernements occidentaux et à fournir des arguments aux pays amis qui, comme la Chine, soutiennent que le changement doit être amené graduellement en Birmanie, au lieu d'être imposé par la coercition ?
On peut se le demander alors que la presse officielle, à Rangoon, prêche la fermeté à l'égard des manifestants arrêtés ces derniers jours. Tout en raillant les protestataires pour avoir aggravé la pauvreté qu'ils entendaient dénoncer en perturbant l'activité économique pendant plusieurs semaines, le journal en langue anglaise "New Light of Myanmar" réclamait, mardi, que les fauteurs de troubles soient dûment emprisonnés.
Cette répression, exercée à l'abri des regards indiscrets dans un pays largement fermé aux observateurs étrangers, et notamment aux journalistes, n'est pas susceptible d'émouvoir des Etats eux-mêmes répressifs comme la Chine. Celle-ci s'est déjà employée à édulcorer le projet de déclaration soumis, vendredi dernier, au Conseil de sécurité par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. S'il y a un consensus pour qualifier d'"inacceptable" la brutalité de la junte, il ne s'agit plus, toutefois, de la "condamner", mais seulement de la "re gretter fermement".
En agissant de la sorte, Pékin ne défend pas seulement ses intérêts actuels, mais renoue avec une tradition de solidarité déjà ancienne. La jeune Birmanie indépendante fut volontiers jugée trop frileuse par les maoïstes chinois. Jusqu'à ce qu'elle vote, en février 1951, contre l'embargo que l'Onu voulait imposer à l'agresseur chinois en Corée. Les deux pays furent, par la suite, souvent brouillés, mais ils ont retrouvé à présent un peu de la complicité du bon vieux temps.
Boycotter les Jeux ?
L'exercice a, toutefois, ses limites. D'une part, même dans les années 1950, la Birmanie n'avait nulle envie de devenir un satellite de la Chine - ce qu'une dépendance quasi exclusive à l'égard de Pékin pourrait bien faire d'elle aujourd'hui. D'autre part, les Chinois s'exposent à des risques en soutenant avec trop de complaisance la dictature birmane. Une association de moines birmans a d'ores et déjà appelé la communauté bouddhiste à boycotter les Jeux olympiques de Pékin si la Chine abuse de son droit de veto aux Nations unies. Même si un tel appel n'est pas suivi, il pourrait projeter sur le pays hôte une image suffisamment négative pour y gâcher la fête.

Christiane
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